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AFRICHEVALIER
25 juillet 2017

BENIN/COTONOU/Stade de l'Amitié: Quand la mendicité fait couler du sang

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Vie nocturne au Stade de l’Amitié de Kouhounou: Quand la mendicité fait couler du sang

Cotonou, la métropole du Bénin, est une ville qui grouille de monde de jour comme de nuit. L’animation qui prévaut varie d’un quartier de la ville, à l’autre. Le quartier de Kouhounou et particulièrement le stade de l’Amitié est le lieu de tous les rendez-vous. Même les mendiants s’y invitent bon gré malgré.

«Tonton, je suis en partance pour Porto-Novo et il me manque cent francs (100f) pour payer le transport. Aidez-moi ! » dixit Agossi à un groupe de jeunes venus prendre de le vendredi soir passé sur l’esplanade du Stade de l’Amitié. 

« Fous le camp sinon je te gifle » répond le jeune à qui la fille Agossi s’est adressée. «Ton père et ta mère. Bon à rien. Toi-même fous le camp. Tu n’as pas d’ordre à me donner. Tu vas me gifler! Gifle-moi et tu verras. Moins que rien. Va te faire foutre » menace Agossi.

Le jeune homme furieux que cette mendiante ait injurié son père et sa mère se met en colère. Il bondit vers cette dernière pour la tabasser mais est stoppé par ses amis. Ayant fuit le groupe pour environ cent (100) mètres, la fille Agossi continue de proférer ses injures à l’encontre du jeune homme. Le monde autour les regardait stupéfait.

« Est-ce avec cette mendiante moins que rien qu’il faut se bagarrer » s’étonnent certains. « Qu’il laisse la mendiante l’insulter sans mot dire. On répond à une imbécile par le silence » disent d’autres.

Agossi, comme pour provoquer plus sa proie du jour, s’approche de quelques mètres de ce dernier, toujours avec des injures à n’en point finir. Notre jeune homme dépasser de supporter ces injures, finir par s’échapper du groupe, attrape la fille et se met à la taper.

Brusquement, un individu surgit et vient au secours de la fille. « D’où vient-il ? Qu’est-ce qui le concerne dans cette histoire ? Pourquoi vient-il secourir la mendiante ? Ou bien sont-ils en association  » ? Se demandent bon nombre. Le sauveur, dans sa persistance à réparer l’injustice qui serait faite à la fille, se saisit  d’un gros morceau de brique qu’il jeta à son adversaire. Alors tout le groupe se disloque. C’est le début d’une course poursuite entre les deux adversaires qui se faufilent entre motos et voitures garées sur l’esplanade, à la recherche de « par quel moyen mieux agressé l’autre ». Mais arrivé à un coin de croisement, les deux adversaires se trouvent obligés de s’attaquer pour une partie de lutte à l’africaine. Dans ce remue-ménage, le secouriste de la mendiante, s’écroule au sol. Il gît dans un bain de sang. Du sang qui coulait de son œil gauche.

« Comment c’est arrivé ! Qu’est-ce qui s’est passé ! Avec quoi l’a-t-il poignardé ! Où est-il passé ? Et la police  dans tout ça ! se demandent les spectateurs cette soirée-là. Les minutes qui ont suivi ont vu des policiers débarqué avec des armes à la main. Ils font le constat et arrêtent la fille pour le commissariat central de Cotonou tout en promettant de retrouver celui qui est en fuite.

Voilà comment la mendicité fait couler du sang sur l’esplanade du stade de l’Amitié Général Mathieu Kérékou de Kouhounou.

Comme quoi, si nous allons au Stade de l’Amitié pour faire du sport ou nous mettre à l’aise dans l’un de ses bars restaurants qui l’entourent ou qui s’y trouvent, nous devons nous méfier de nous mêler des disputes qui ne nous regarde pas. A bon entendeur, demi-mot !

Janvier K. SOSSOU

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