BENIN: EDITORIAL : Pouvoir, savoir et devoir informer juste

EDITORIAL : Pouvoir, savoir et devoir informer juste

Les médias sont un puissant canal d’information, d’éducation, de sensibilisation et d’éveil des consciences. Considéré comme le 4^ème pouvoir, le rôle des médias est la diffusion de la bonne information en tout temps et en tout lieu. Son rôle se résume donc à porter l’information à la connaissance du public sans passion et dans un esprit de neutralité.

Pouvoir, savoir et devoir informer juste, vrai et fidèlement représente la trilogie qui fonde le crédo des professionnels des médias qui sont appelés à accomplir leur tâche en harmonie avec la déontologie propre au métier et dans le respect des textes de lois régissant la République du Bénin. Une tâche exaltante, noble et très risquée au Bénin à cause des ‘‘Couleurs des caméléons’’ au pouvoir, (un jeu de mot pour qui veut bien comprendre). Des textes qui du reste, les exposent à une batterie de sanctions si ce n’est pas la chasse aux sorcières mais qui aussi les protègent heureusement. Le Bénin étant un pays de droit. On l’a vu, la presse béninoise a pris des coups au point de dégringoler de sa place tant enviée de première en Afrique en termes de liberté de presse selon le classement de « Reporters sans frontières » au temps de Mathieu Kérékou, le démocrate. Avec Thomas Boni Yayi, la chute a été terrible et brutale ! Et on ne s’en remet pas encore !

La démocratisation responsable de l’univers médiatique obtenue à l’occasion de la Conférence nationale souveraine de février 1990, est un acquis incontestable, irrévocable et inattaquable. Et cet acquis étant, l’équipe rédactionnelle du nouvel hebdomadaire « Le Nouvel Observateur » vous annonce par ce premier numéro, la naissance d’un nouveau canard que vous recevrez tous les samedis. Une première dans l’univers de la presse écrite béninoise. Une parution qui vient combler un vide dans la diffusion de l’information en continu et qui respecte le jour du sabbat.

Désormais, « Le Nouvel Observateur » s’invite chez vous qui en constituerez le lectorat chaque samedi. Au menu, il vous propose les meilleures informations du week-end, les derniers développements de l’actualité nationale et internationale, des reportages, des dossiers, des enquêtes et analyses de fond, et les rubriques classiques portées sur la politique, la culture, la société, les jeux, la cuisine, les sports, etc.

Plus qu’un défi, c’est un pari que s’engage à relever et à gagner l’équipe rédactionnelle de ce nouveau canard qui se fait ainsi une place dans la grande famille de la presse écrite béninoise. Plus de rupture dans la diffusion en continu de l’information, ‘‘Le nouvel Observateur’’ observe pour vous l’actualité dans les moindres détails.

C’est osé. Oui ! Mais il le faut pour marquer la rupture de pente entre ce qui se faisait avant et ce qui se fait maintenant. C’est aussi ça le risque que savent prendre des professionnels de la presse au service d’une presse crédible diffusant les bonnes informations et non une presse d’intoxication ou au service des laudateurs, qui pensent que notre presse doit être sous ordre. 

Stanislas PHILIPPE